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G7 De l’espace européen aux territoires de l’UE (identité européenne)

Résumé de l’article de Soutou "L’identité de l’Europe"

mardi 28 août 2012, par Alvaro Anzoleaga

Pendant l’Antiquité et le Moyen Âge, le mot Europe était défini comme un concept purement géographique qui n’inspirait aucun sentiment d’appartenance.

Pendant l’Europe médiévale, les habitants se percevaient comme chrétiens et concevaient la Chrétienté, pas l’Europe.
Pendant la Réforme du XVIe siècle, la notion d’Europe commença à ne plus être strictement géographique, elle acquit une dimension plus vaste : l’Europe était ce qui unissait les Européens, maintenant que la Chrétienté était divisée.

Au XVIIIe siècle, le mot Europe prend son sens moderne et devient relativement courant.
Il y a trois raisons pour cela.
  Premier facteur : prise de conscience que la civilisation européenne n’est pas l’unique civilisation dans le monde.
  Deuxième facteur : développement du mouvement de laïcisation Alors la notion de Chrétienté n’est plus une référence prioritaire.
  Troisième facteur (nature politique). L’expression d’Europe est utilisée pour désigner les relations internationales intereuropéennes.

La catastrophe de la Première Guerre mondiale provoqua une prise de conscience : on comprit que les Européens avaient entre eux quelque chose en commun qui dépassait les clivages nationaux : une civilisation et une histoire communes. C’est à partir de là que naquit vraiment la conscience d’une identité européenne.

Les Pères fondateurs des années 1950 concevaient une Europe clairement définie, qui prétendait reposer sur des valeurs universelles (la démocratie et les droits de l’homme) mais qui affirmait clairement sa spécificité comme espace géographique, historique et de civilisation. Cette définition a suscité chez les peuples un profond espoir.

À partir des années 1980, à cette définition délimitée par l’histoire et la civilisation sera substituée une notion d’Europe plus abstraite, vague et sans rivage.
C’est ainsi que le traité de Maastricht de 1992 marquait comme spécificité européenne des valeurs universelles (la démocratie, les droits de l’homme, l’État de droit).
Il n’était plus question d’une civilisation commune et d’une histoire partagée.

Pourtant les élargissements des années 2000 ont poussé les responsables européens à reposer en termes à nouveau plus réalistes la question de l’identité européenne.

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